La gestation de votre animal arrive à terme, et la mise bas est proche. Ne vous inquiétez pas, les animaux sont bien mieux armés que nous pour ce genre d’événements. Veillez à ce qu’il soit à son aise dans un espace calme et protégé, gardez une distance respectueuse et n’intervenez que si quelque chose se passe mal, ce qui ne devrait pas arriver.
QUELQUES CHIFFRES:
- La durée de la gestation est de 63 à 65 jours
- La température de la chienne chute d’un degré Celsius dans les 48 h qui précèdent la mise bas. La température remonte juste avant le début du travail
- Les contractions de l’utérus peuvent commencer 24 h après la chute de température. Le col de l’utérus se dilate 1 à 6 heures après la chute de température
- Un des premiers signes reconnaissables du début de la mise bas est l’écoulement des glaires cervicales qui démontre l’ouverture du col, cet écoulement précède de 30 min à 2 heures le premier chiot
- Le délai moyen entre l’expulsion de chaque chiot varie entre 20 et 30 min, mais ce temps est très variable et s’étend de quelques minutes à 2 heures, voire plus dans certains cas
- La mise bas s’étend en moyenne de 4 à 8 heures, mais peut durer jusqu’à 24 ou 36 heures
- Dans les 15 minutes qui suivent chaque chiot, le placenta est expulsé
Ces chiffres sont des moyennes et sont fortement sujets à variations, notamment en fonction de l’age de la chienne, du nombre de portées qu’elle à pu réaliser, de son état, du nombre de chiots, de la race. Les premiers chiots sont souvent plus rapprochés, alors que les derniers plus lents à venir du fait de la fatigue de la mère. Il arrive parfois que la mise bas se déroule en deux temps, où la mère expulse les derniers chiots après 12/24h de repos.
A sa sortie le chiot est recouvert d’une membrane appelée Amnios, qui se rompt facilement, soit par léchage de la mère, soit par manipulation. Suivi de son placenta, que la mère mangera le plus souvent.
LA DYSTOCIE :
Ce terme désigne les difficultés lors de la mise bas, mécaniques pour une majeure partie, nécessitant l’intervention d’un professionnel. La chienne doit être sous surveillance (en lui laissant une espace de tranquillité), notamment après l’observation de la chute de température : une absence totale de signes de mise bas 24h après cette chute peut signifier une dystocie.
Le délai entre chaque chiot doit être observé. Il est ainsi intéressant de connaître précisément le nombre de chiots attendus avec une examen radiographique pour avoir un meilleur suivi de la mise bas. Un délai de plus de deux heures entre deux chiots doit amener à consulter, particulièrement si la chienne persiste à avoir des contractions fortes, douloureuses et infructueuses, ce qui peut signifier une torsion utérine, ou un chiot qui ne parvient pas à passer la filière pelvienne. Ou à l’inverse, si les contractions sont faibles, non productives, cela peut signifier une fatigue extrême de la mère, une carence en calcium (très important lors de la mise bas, d’où la nécessité de complémenter en calcium les chiennes en gestation).
De même, la nature des pertes vulvaires peut être un signe d’alerte. Elles sont en général constituées par le/les liquides amniotiques des chiots, un peu de sang, du méconium (premières selles des chiots qui peuvent être expulsées in utero et colorent les chiots en vert!), du placenta et des annexes fœtales etc… Tout écoulement de sang en quantité importante, de pertes nauséabondes ou de pus doivent amener à consulter.
Attention : le stress ou toute agitation stoppe le travail, la chienne peut cesser ses contractions. Ainsi, un heureux événement comme une mise bas a souvent tendance à déclencher une certaine animation dans une maison. La chienne distraite peut cesser le travail avant l’expulsion de tous les chiots, auquel cas, les délais peuvent s’allonger sans que cela soit nécessairement une dystocie. En cas de doute, il faudra le conseil d’un professionnel avisé.
LES GESTES POUR S’OCCUPER DES NOUVEAUX-NÉS :
Il est impératif de leur permettre de respirer, ainsi, dégager les voies respiratoire est primordial et doit être immédiat. En les tenant tête vers le bas, veiller à nettoyer les mucosités et membranes qui pourraient obstruer les narines et la bouche.
Il est temps de s’occuper de couper le cordon ombilical. Il doit être coupé à environ 1 cm / 1,5 cm de longueur en partant de l’abdomen du chiot. Un nœud avec un fil de couture peut faire l’affaire.
Une fois leur respiration assurée, et le cordon ligaturé, les nouveaux-nés doivent être rapidement séchés, frictionnés. Petits et humides ils perdent rapidement leur chaleur, ce qui peur leur être fatal. Une fois secs, il faut les placer dans un endroit propre, à plus de 31-32°C, bien isolés du sol, un grand panier posé sur des couvertures avec des bouillottes fera très bien l’affaire ou au mieux un tapis chauffant, une lampe chauffante.
Attention à ne pas bruler les petits! Le test : si vous pouvez laisser votre main longtemps au contact de la bouillotte en sentant la chaleur sans vous bruler alors c’est bon, sinon entourez les bouillottes de serviettes.
Rassurez-vous, la mère sera en général capable de réaliser seule la plupart de ces étapes.L’environnement de la mère et des petits doit néanmoins être contrôlé, propre, sec et chaud, bien isolé du sol par lequel la chaleur se perd le plus.
CHEZ LA CHATTE :
QUELQUES CHIFFRES :
- La durée moyenne de gestation est de 59 à 63 jours
- La température rectale de la chatte chute d’un degré Celsius dans les 24 h qui précèdent la mise bas. Ceci est déclenché par l’effondrement du taux de progestérone et cela s’appelle le signe de Lieberger. La température remonte juste avant le début du travail. Comme chez la chienne
- Les contractions de l’utérus et le relâchement du col peuvent commencer 12 h après la chute de température
- Le délai moyen entre l’expulsion de chaque chaton varie entre 1 et 30 min, mais ce temps est aussi très variable et s’étend de quelques minutes à presque 2 heures
- La mise bas dure pour environ 85% des chattes moins de 6 heures, mais peut durer jusqu’à 24 ou 36 voire 48 heures. Les chattes sont capables de commencer une mise bas, de la stopper, et de reprendre spontanément le travail après un délai variant de 12 à 48 heures, sans intervention
- Dans les 15 minutes qui suivent chaque chaton, est expulsé le placenta
RECONNAÎTRE UNE DYSTOCIE CHEZ LA CHATTE :
Les signes sont pour la plupart similaires à ceux observés chez la chienne. Les principaux pour rappel :
- Plus de deux heures de contractions infructueuses après l’expulsion d’un chaton
- Contractions faibles et peu productives, chatte épuisée
- Contractions fortes et douloureuses, inefficaces
- chaton coincé dans le vagin plus d’une demi-heure sans expulsion totale/
- Pertes vulvaires anormales : sang en grande quantité, pus etc…
- etc…
CHEZ LA FURETTE :
Quelques détails sur la gestation chez la furette :
La gestation de la furette s’étende de 41 à 43 jours, avec environ 6 à 9 petits par portée. Ce nombre peut monter jusqu’à 18 ! Les signes précédant la mise bas sont frustes. La mère va s’ateller à la préparation d’un « nid » dans les jours précédents. On peut observer un léchage vulvaire dans les minutes qui précèdent la mise bas, qui doit se dérouler en environ 3 à 4 heures, avec un délai maximum d’une heure entre chaque fureton. Les furetons peuvent être manipulés dès la naissance.
Le sevrage s’effectue entre 6 et 8 semaines.
Les signes d’appel de dystocie sont les même que chez la chienne et la chatte.
CHEZ LES RONGEURS ET LAPINS :
Les dystocies sont extrêmement rares chez les rates, lapines et souris, qui se débrouillent parfaitement bien seules.
Il existe néanmoins un risque chez les lapines et cobayes, au cours du dernier tiers de gestation. Lors d’un poids ou d’un déplacement trop important des organes abdominaux par les petits, une ischémie sur les organes viscéraux peut se produire, déclenchant ce qu’on appelle la Toxémie de Gestation, qui peut entrainer la mort. Les signes d’appels sont peu spécifiques : de l’abattement, refus de s’alimenter, des troubles neurologiques etc. Le pronostic en est très réservé malgré les soins.
Enfin, les lapines peuvent déclencher des hypocalcémies, n’entrainant pas de tremblements ou de crises de tétanie. Elles vont présenter juste avant la mise bas un abattement, une chute de la température, évoluant vers une parésie et le décès.
A noter, si vous souhaitez des petits, les chinchillas et cochons d’indes femelles doivent être mises à la reproduction avant l’age de 6 mois. Passé ce délai, la symphyse pubienne s’ossifie et le bassin ne pourra plus s’ouvrir pour le passage des petits.
CHEZ LES REPTILES :
Dans environ un cas sur trois chez les femelles en captivité il se présente une rétention d’œuf. Pour l’éviter au maximum, nous pouvons vous recommander de faire un nid pour votre reptile si celui-ci ne l’a pas fait, en particulier pour les tortues et lézards. Monter la température du terrarium peut aussi aider. Il faut cependant garder à l’esprit que ces animaux viennent de milieux particuliers et extrêmement différends. Il conviendra de se renseigner auprès de professionnels quant aux conditions précises de maintien de son reptile pour son quotidien et pour une ponte.
ET POUR LES OISEAUX :
Il arrive que certaines perruches, notamment les callopsites, présentent des difficultés à pondre leurs œufs. De manière générale, il conviendra de garder son oiseau au calme, dans une pièce sombre, éventuellement en augmentant le taux d’humidité de la pièce (faire chauffer de l’eau et laisser s’évaporer dans la pièce concernée, écuelles d’eau sur les radiateurs etc…). De la même manière que pour les reptiles, il conviendra de se renseigner auprès de professionnels quant aux conditions de maintien de son oiseau.
que faire en cas d'urgence vétérinaire ?
LA TROUSSE DE PREMIERS SECOURS
De multiples petites affections du quotidien peuvent être prises en charge directement à la maison. Chacun des produits cités sont disponibles sous différentes formes. Bien sur, en cas de doute, il conviendra de toujours prendre l’avis de votre vétérinaire.
LA MISE BAS
La gestation de votre animal arrive à terme, et la mise bas est proche. Ne vous inquiétez pas, les animaux sont bien mieux armés que nous pour ce genre d’événements. Veillez à ce qu’il soit à son aise dans un espace calme et protégé, gardez une distance respectueuse et n’intervenez que si quelque chose se passe mal, ce qui ne devrait pas arriver.
LA PARALYSIE SOUDAINE
La paralysie se définit comme la perte de motricité et de sensibilité d’un ou de plusieurs muscles. Si Elle résulte le plus souvent de lésions neurologiques, ses origines sont multiples: mécanique (hernie discale, luxation), vasculaire (thrombo-embolie), métabolique, néoplasique ou infectieuse. Elle peut enfin être consécutive à un choc ou à un traumatisme.
VOTRE ANIMAL A ÉTÉ HEURTÉ PAR UN VÉHICULE
En priorité il faut éviter un suraccident en dégageant l’animal victime. Si il est capable de se déplacer par lui-même : placez-le au calme et au chaud. Si il est conscient mais incapable de se lever et de se tenir debout, vous ne devez pas le déplacer, et signaler le lieu de l’accident. Si l’animal est inconscient, déplacez-le en respectant les recommandations pour le transport d’un animal blessé.
L'ÉTAT DE CHOC
Le terme médical d’état de choc n’est pas, contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, un sentiment de malaise lié à une frayeur passagère. C’est un symptôme très grave caractérisé par une insuffisance circulatoire aiguë (manque de sang en circulation) et une diminution sévère de la perfusion des organes. Il en résulte un défaut d’apport en oxygène et en nutriments dans tous les tissus de l’organisme jusqu’au niveau cellulaire.
LES URGENCES RESPIRATOIRES
Il existe de multiples façon de décrire une difficulté respiratoire, de la simple polypnée ou tachypnée (augmentation de la fréquence respiratoire, normale si votre animal vient de faire un sprint, ou a très chaud etc…), jusqu’à la dyspnée restrictive (lorsque l’inspiration et l’expiration sont difficiles). Simplement, si vous avez l’impression que sa respiration est anormale, c’est qu’elle l’est probablement, et doit vous inquiéter.
LA NOYADE
Les carnivores domestiques, chiens et chats, sont rarement confrontés à des accidents de noyade car ils savent instinctivement nager. Néanmoins, des noyades peuvent survenir, suite à un épuisement, une hypothermie, des vagues.
LES URGENCES URINAIRES CHEZ LE CHAT
Les chats sont particulièrement sujets aux affections de l’appareil urinaire. Elles sont généralement non obstructives et n’ont pas de caractère d’urgence vitale. Cependant la présence de bouchons peut provoquer une obstruction empêchant l’évacuation de l’urine. L’urine s’accumule alors dans la vessie entrainant un « globe vésical » pouvant entraîner la mort du chat dans les 48H.