LA DYSTOCIE :
Ce terme désigne les difficultés lors de la mise bas, mécaniques pour une majeure partie, nécessitant l’intervention d’un professionnel. La chienne doit être sous surveillance (en lui laissant une espace de tranquillité), notamment après l’observation de la chute de température : une absence totale de signes de mise bas 24h après cette chute peut signifier une dystocie.
Le délai entre chaque chiot doit être observé. Il est ainsi intéressant de connaître précisément le nombre de chiots attendus avec une examen radiographique pour avoir un meilleur suivi de la mise bas. Un délai de plus de deux heures entre deux chiots doit amener à consulter, particulièrement si la chienne persiste à avoir des contractions fortes, douloureuses et infructueuses, ce qui peut signifier une torsion utérine, ou un chiot qui ne parvient pas à passer la filière pelvienne. Ou à l’inverse, si les contractions sont faibles, non productives, cela peut signifier une fatigue extrême de la mère, une carence en calcium (très important lors de la mise bas, d’où la nécessité de complémenter en calcium les chiennes en gestation).
De même, la nature des pertes vulvaires peut être un signe d’alerte. Elles sont en général constituées par le/les liquides amniotiques des chiots, un peu de sang, du méconium (premières selles des chiots qui peuvent être expulsées in utero et colorent les chiots en vert!), du placenta et des annexes fœtales etc… Tout écoulement de sang en quantité importante, de pertes nauséabondes ou de pus doivent amener à consulter.
Attention : le stress ou toute agitation stoppe le travail, la chienne peut cesser ses contractions. Ainsi, un heureux événement comme une mise bas a souvent tendance à déclencher une certaine animation dans une maison. La chienne distraite peut cesser le travail avant l’expulsion de tous les chiots, auquel cas, les délais peuvent s’allonger sans que cela soit nécessairement une dystocie. En cas de doute, il faudra le conseil d’un professionnel avisé.